La violence, signal d'alarme
- Par Patricia Strzempek
- Le 13/12/2008
Hier j’ai regardé à ta télévision l’émission « à vous de juger » présentée par Arlette Chabaud. Un des thèmes abordé était la violence en politique, avec Rama Yade et Bertrand Hamon, ainsi que deux journalistes, et un docteur en psychiatrie. Plusieurs autres sujets ont été abordés mais celui sur la violence était généralement de toute façon sous tendu. On nous a expliqué que la violence est effectivement partout et qu’elle s’est de la même façon libérée dans les échanges politiques. On nous a aussi parlé de la haine qui progressait partout et que l’un des facteurs de la violence et de la haine était l’incompréhension qui grandissait au sein de la société. Cette incompréhension aurait pour origine l’individualisme galopant provoqué par un trop grand développement du libéralisme. Rama Yade à soulevé à juste titre que la liberté était un des trois symboles de la devise de la France : « Liberté, égalité, fraternité », mais que beaucoup ont oublié, dans le contexte économique notamment , que la constitution précise que la liberté individuelle ne doit pas nuire à autrui.
En fait ce débat d’idées m’a vraiment captivée car les intervenants mettaient sur la table en fait l’origine même de toute violence dans le monde, c’est donc l’absence de prise en compte du droit des autres, et l’absence d’écoute des gens sur les problèmes dont ils ont conscience, mais qu’ils préfèrent ignorer car ils ne sont pas touchés directement .
L’Homme a oublié qu’il fait partie intégrante de l’Humanité.
Je ne vois pas beaucoup de gens qui soient à la recherche du consensus. Chacun est à la poursuite de la réalisation d’un objectif, d’un chemin de vie qui conduit à cet objectif. Ce n’est pas un tort car c’est le meilleur moyen de l’atteindre. Mais ce qui est dommageable, c’est le comment des choses. Nous fonçons tout droit pour aller chercher notre droit au bonheur, mais nous oublions de prendre le temps d’apprécier le chemin qui nous y mène. Et sur ce chemin il y a tous ceux que nous croisons, avec qui nous faisons un petit bout de route, et tous ceux qui nous mettent des bâtons dans les roues, qui nous permettent de grandir davantage. Et il y a tous ceux qui nous interpellent, que nous ignorons car nous craignons de perdre notre temps. Et surtout il y a cette impérative nécessité d’avancer coûte que coûte, de ne pas se disperser pour atteindre ce foutu objectif, notre bonheur suprême.
Quel bonheur ? Et bien il est différent d’une personne à l’autre. Il passe par la réalisation de soi. En fait tout est acceptable, chacun a le droit d’avoir sa vision du bonheur, et donc son idée pour y parvenir. L’individualisme est une bonne chose, il est en inhérent à notre personnalité, la société, les autres, sont tout aussi nécessaires à notre développement et à l’aboutissement de notre œuvre. Le tout est de trouver le juste équilibre, entre le besoin personnel et la vie en société.
Je ne parle pas de communauté ou de communautarisme, car je les trouve tout aussi, voire plus dangereux que l’individualisme qui conduit à l’égoïsme.
La violence , c’est un signal d’alarme puissant qui nous ordonne de revoir notre mode de fonctionnement, et qui nous oblige à revenir vers la prise en considération positive de l’existence des autres et de leur importance dans la réalisation de soi.