Moi, les autres ...

Enfermés dans nos maisons, cloisonnés dans nos habitations, nous ne voyons plus le monde. C’est dehors que cela se passe. Ce matin lors de ma balade quotidienne avec ma chienne, je regardais les gens, les « autres ». Combien vous rendent votre regard et combien l’évitent ? Je n’ai pas compté. J’ai croisé des regards ouverts et souriants, des bonjours rapides ou appuyés, et quelques évitements. Des personnes qui vous voient arriver de loin et qui, a quinze mètres de vous, décident que vous n’existez pas.
Ce phénomène m’intrigue toujours. L’humain a un besoin viscéral de contact, avec ses congénères, je l’ai appris avec le temps. Mais il a aussi parfois besoin de s’enfermer dans sa bulle. Je l’ai pratiqué pendant de nombreuses années. Il faut être allé aux confins de sa solitude pour comprendre que tout le monde est « acceptable », après tout est question de choix et de circonstances. Chacun balade au milieu des autres, sa vie intérieure, ses soucis, ses objets ou sujets de préoccupation...chacun est une entité complexe, nous sommes avant tout des individus à connexions multiples, qui parfois peuvent ressentir une grande solitude mais qui pourtant arrivent à donner à voir autre chose aux gens qu’ils croisent.
Je me dis souvent que nous avons des raisonnements rapides, incomplets, subjectifs...que rien n’est jamais aussi simple ni aussi compliqué que l’on imagine.
L’humain est une page blanche qui écrit sa vie chaque jour...tout ce qu’il croit, tout ce qu’il pense savoir sur lui-même ou sur les autres, tout cela n’est qu’une construction de son esprit.
La réalité n’est faite que de ses besoins et des moyens qu’il choisit pour les satisfaire.
Le tout est de comprendre quels sont ces besoins, en comment s’en passer. Moins nous avons de besoins et plus nous sommes disponibles pour voir et comprendre le sens de notre vie.

L’aspect social de la vie humaine est un vrai sujet d’observation et il me passionne.