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Sagesse

Sagesse ? 

Chercher, toujours chercher à comprendre, analyser les causes...quelle vanité. J'ai compris depuis longtemps que la seule réponse est de changer, de bouger, de regarder différemment. Ce n'est pas en faisant remonter des blessures que l'on en soigne les effets. C'est en s'éloignant cette blessure. En lui interdisant d'avoir un impact négatif. C'est en se détachant de l'émotion. Notre émotivité doit nous aider à dépasser les schémas négatifs et nous pousser vers ce que nous souhaitons vraiment. Ce n'est pas refuser de voir, c'est regarder en conscience.

Écrire allège, apaise. Non parce que cela est une catharsis, mais parce que cela permet de définir et donc de contenir ce qui est ressenti, puis de le charger d'une autre énergie.

Lorsque je suis en souffrance, je perds ma sagesse. Je perds ce qui fait de moi cette femme posée et équilibrée. Dominer son émotion est pratique mais n'est pas non plus la solution. Par contre s'éloigner, se poser, faire un point mental, tout en étant conscient de cette souffrance, permet d'en maîtriser les effets.

C'est parfois compliqué car je peux aussi bien monter très haut dans les émotions positives que descendre très bas dans les négatives. Or ni les unes ni les autres ne permettent à mon esprit de réfléchir de façon sereine. Et la sérénité est la base sur laquelle devrait reposer tout comportement. 
Si parfois je me demande ce qu'est vraiment la sagesse, ce qui me vient à l'esprit, ...c'est la capacité à répondre à toute sollicitation du monde de façon à créer de la cohésion, de l'adhésion.
Il serait assez utopique de croire que nous pouvons toujours générer de l'apaisement, et de la compréhension. 
Il me faut souvent prendre beaucoup de distance avec moi même pour aller vers la sérénité. Pourtant cette distance ne se mesure pas en éloignement, mais en prise de volume, en création d'espace. Prendre de la distance, pour moi n'est pas regarder de loin, mais plutôt plus dans la globalité. Ce n'est pas prendre les mesures pour ne pas blesser, mais appréhender la situation  pour être sûre d'avoir tout pris en compte : le sens, l'interprétation, et les possibles réactions aux interprétations, le message, la volonté à travers le message, et la modalité d'acceptation ou au refus du message. Et poser en préalable ce qui m'a amené à la communication que je fais, pourquoi et comment je communique.
Cela a l'air compliqué alors qu'en fait chaque élément est pratiquement instantané et se complète, pour créer un espace de globalité qui produit de la connaissance et donc pose un espace connu dans l'inconnu, ce qui en facilite la maîtrise.
Avec le temps et la pratique, ces fonctions s'insèrent dans l'écoute, puis permettent de développer une intuition qui rend la communication spontanée.
La pratique de la sagesse n'est pas autre chose qu'une écoute attentive, intense et complète. Écoute de soi en même temps que l'écoute du monde, une attention totale, en faisant confiance à notre esprit pour initier et élaborer des pensées grâce à notre expérience, mais aussi grâce à l'instantanéité de la situation où nous nous trouvons,  et de son contexte.
Tout cela implique de ne pas être partie prenante extérieure, mais intérieure â la communication.
Le degré d'extériorité se mesure à l'intensité de l'implication personnelle de chacun. On ne peut espérer une communication juste et sincère en demeurant à la surface, et en prenant des mesures  d'auto protection. La sagesse c'est aussi une implication totale, en en mesurant à chaque instant le risque tout en acceptant les conséquences qui pourraient en découler. 
Mais la sagesse s'applique à soi même en permanence et quelles que soient les conséquences d'une communication, le même processus se répète en soi comme en dehors de soi.

15 février 2016

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