du 14 au 21 avril 2009

L'arrivée

 

Je suis partie de Flagstaff le lundi 13 avril, pourquoi si tard, eh bien parce qu'il ya eu une série de gros orages et la météo, bien que clémente alors sur Flagstaff, annonçait de violentes pluies sur Albuquerque en fin de journée, alors que je serai encore sur la route.

Donc lundi matin je m'apprêtais à partir, après le checking out, quand un vieil homme à moitié indien m'aborde. Je discute avec lui, et me demande si je peux l'emmener à Albuquerque, car il voyage de ville en ville. Ma foi, cela ne me déplaisait pas d'avoir un compagnon de voyage et cet homme était correct, très propre sur lui et respectueux. Je décide donc d'accepter, et comme il fumait quand même pas mal, je lui ai seulement demandé de ne pas fumer dans la voiture.

(J'entends d'ici Raphaël et Jacques s'inquiéter ...mais non il n'y a pas eu de problème et j'ai fait une BA)

Tim, c'est son nom, a dormi pendant un bon bout de chemin, et puis nous avons discuté sur le reste de la route, et à plusieurs reprises il m'a aidé à trouver la bonne route. Je m'arrêtais de temps en temps pour prendre des photos et lui pour fumer.

Je l'ai laissé devant le  motel  à l'arrivée et l'ai revu deux fois, ensuite, quand il a voulu repartir car il ne se plaisait pas dans cette grande ville, mais moi je suis restée plus longtemps que prévu à Albuquerque.

A vrai dire cela m'a servi de leçon, non pas pour l'aspect sécurité car je n'ai jamais été en danger avec cette personne, c'était un pacifiste, un peu rêveur. Je sais maintenant que je préfère voyager seule : je me soucie trop de l'autre personne et m'oublie un peu quand j'ai de la compagnie, j'ose moins m'arrêter, et j'ai peur de déranger l'autre personne. Oui, c'est un comble, mais c'est ma nature... et j'apprécie moins le parcours. Je pense que cela explique aussi beaucoup de choses dans ma vie.

Donc, Albuquerque, me voilà !

1/ Albuquerque

Dès que j'ai mis le pied sur le sol d'Albuquerque, mes sentiments ont été mitigés. Drôle de ville, mais quelle ville !

Au premier abord tout semble désordonné, mélangé, les styles, les gens, on a l'impression que cette ville cherche son identité. Puis tout s'éclaire, cette ville est faite pour les esprits libres, pour les artistes. Les styles sont différents dans les quartiers parce qu'il est laissé libre cours à l'inspiration et à la décoration.

Tout est peint à Albuquerque, même les poteaux des lampadaires, même les poteaux de signalisation, jusqu'aux bordures de parking en béton sur la route ! Tous les ponts sont décorés par des peintures ou des mosaïques de différentes couleurs. Les maisons récentes semblent avoir des années car elles sont typées « pueblo » et les anciennes maisons semblent récentes car elles sont entretenues dans ce sens.

Chaque espace vert est arrangé, même les cailloux sont disposés de façon à représenter une figure géométrique ou un symbole quelconque. La végétation du désert et les rocs sont intentionnellement disposés sur ces espaces verts. De façon à rappeler à tous qu'Albuquerque est une ville au cœur d'un désert.

Des maisons ont des vieilles palissades, mais ces palissades sont volontairement vieillies, pour faire plus vrai. Si on ne m'avait pas montré tout ça je ne m'en serais pas aperçue. Tout dans Albuquerque est là pour satisfaire le plaisir du regard.

Dans la ville on passe d'Old Town à Down Town et j'avoue que j'ai du mal à faire la différence.

Il y a deux universités à Albuquerque, et dans la ville le quartier étudiant s'étend sur quelques blocs qui font une ville dans la ville. C'est une zone de restau terrasses, et de café déjantés, de grands restaurants qui ont plusieurs salles et chaque salle a un thème de décoration différent. Mais toutes les façades sont peintes, et de telle façon que l'on croit se trouver dans des bas quartiers aux arrières cours douteuses et sales ! Que non ! La saleté sur les murs est peinte, c'est de l‘art déco ! J'ai trouvé dans cet endroit un restau ayurvédique, végétarien absolument somptueux, une ambiance, des effluves orientales, des plats épicés et délicieux. Et tout ça dans un décor magique !

Bref vous avez compris, j'aime Albuquerque, mais cette ville vous séduit en douceur. Il faut entrer dans les boutiques, dans les restaurants, dans les bars et parcourir la ville de part  en part pour en découvrir la magie.

Car ce n'est pas tout. A  Albuquerque vous passez du centre ville à la campagne en quelques rues, de même pour le quartier industriel et financier. On croirait que tout est mélangé, mais non, c'est très bien organisé, de façon à ce que les gens n'aient pas de longs trajets à faire de la maison au centre ville ou jusqu'à la zone « industrieuse » ;

Il faut savoir que l'état du Nouveau Mexique offre des remises importantes ou paie les propriétaires pour que leur maison, leur building soit décoré, dans un style propre à l'habitant mais en harmonie avec l'environnement. On peut trouver une bâtisse mexicaine à côté d'un building, ou d'une maison victorienne, je ne sais pas comment ils font, c'est joli : c'est surprenant au premier regard, puis on voit des rappels de couleurs ou de formes qui créent une harmonie.

Dans cette ville j'ai fait la connaissance d'une taxi woman, qui s'appelle Patricia Joy, c'est pas une blague ! Une femme noire américaine, nous avons sympathisé et elle m'a fait découvrir Albuquerque, c'est elle qui m'a montré ce que l'on ne voit que si on le sait.

 

La ville

 

Lundi à mercredi : la ville

Donc Lundi : arrivée et j'ai dîné dans un restau  à 5 mn à pied du Motel 6, Range Café, où j'ai pris de la dinde et des légumes, avec bien sûr mon Apple Pie ! Mais pas n'importe quelle Apple Pie, cuisinée avec des « green chilis » (piments verts !) surprenant, intéressant, très bon. (Dans cet état, il y a des piments partout et dans tout, même dans des savonnettes !)

Mardi, j'ai fait un tour en ville dans la voiture, j'ai tourné une heure avant de trouver un parking autorisé, je me suis baladée dans les rues, ai pris un café je me suis aperçue que je n'avais pas ma carte, je l'avais oubliée au Range Café je suis donc vite allée la récupérer. Je suis ensuite retournée au motel pour travailler sur mon site et lire les messages. Le soir j'ai dîné chez Anita's, restau mexicain, à 6USD le plat. Là j'ai pris un plat mexicain végétarien, pour les légumes bien sûr, car le repas mexicain traditionnel c'est de la viande, des haricots rouges, des chips de maïs, des quesadillas et du piment, bref, tout pour encombrer les intestins, et faire grossir !

Mercredi, J'ai essayé de trouver l'agence Hertz de l'aéroport sur le High Way 25, car j'ai reçu plusieurs appels et la personne parlait si vite que je n'arrivais toujours pas à comprendre le numéro à rappeler après avoir écouté le message cinq fois.  Je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'agence, trop compliqué d'y accéder depuis l'aéroport. 

Je suis donc retournée au motel, pour chercher une autre agence sur le net. Puis j'ai appelé un taxi, c'est là que j'ai rencontré Patricia la Taxi woman. Nous avons sympathisé sur le chemin, je lui ai demandé de revenir me chercher au Subway à côté après son déjeuner. J'en ai profité pour manger un sandwich avec du poulet et plein de légumes. Elle m'a ramenée au Motel et je lui ai montré mon site et les photos de Nouméa.

 

La Mesa

 

Jeudi, j’ai demandé à Pat de venir me prendre le matin pour aller me promener dans un parc,  car j’avais envie de marcher et elle m’a emmené sur la Mesa, un endroit à la sortie de la ville, dans le désert, et connu pour ses pétroglyphes. J’ai fait une balade de deux heures dans le désert, au milieu des roches volcaniques, avec le chant des oiseaux et le bruit du vent dans les buissons, c’est un endroit très vivant malgré la sècheresse. J’ai vu un grand oiseau planer au dessus de moi, on aurait dit un condor. J’ai grimpé dans les rochers pour aller voir les pétroglyphes.

J’ai ressenti quelque chose de spécial, là-bas, comme un peu d’éternité en moi, le calme et la chaleur, le silence et le vent, les oiseaux et les fleurs séchées, ces immenses rochers gravés à la main. La présence humaine est omniprésence dans l’absence de vie. Comme un monde là en suspension, comme ce qui manque dans ce qui est.

Et mes pieds sur le sable, qui s’enfoncent sous mon poids, en crissant doucement, et la mouche à mon oreille qui cherche  je ne sais quoi, et cet oiseau à deux mètres de moi, sur le roc noir, qui me surveille, puis en une seconde disparaît.  Et cette ombre sur moi, les ailes gigantesques aimantent mon regard, là-haut dans le bleu turquoise du ciel. Et ce parfum doux et âcre de la poussière ocre, qui me rappelle à la raison. La Mesa a un secret. Elle le garde, à jamais.

En rentrant de cet endroit envoûtant, Pat m’a emmenée dans un de ses restaurants favoris. Chez Mimi’s. Et bien, je vous le conseille aussi, j’ai pris un Roasted Turkey avec des légumes à la vapeur et une gravy sauce ! Un délice. C’est de la bonne cuisine maison. L’endroit est surprenant : de l’extérieur on dirait une maison de sorcières issue d’un conte des frères Grimm, dedans, ambiance hétéroclite, jazz, country, des nappes vichy rouge et blanc, comme la ville, l’extérieur ne vous raconte pas forcément la même histoire qu’à l’intérieur.

 

L'exposition au Centre Culturel Hispanique d'Albuquerque

 

Vendredi,  Pat m'a déposée au Centre Culturel Hispanique d'Albuquerque. J'ai visité le musée, mais pas question de faire des photos . J'ai pu admirer les œuvres, mais ce qui a le plus retenu mon attention c'est un exposition «Mesatonique », de deux frères qui utilisent la technique du verre soufflé et l'adjonction d'un tas d'éléments aussi hétéroclites que diversifiés de la vie courante (bouteilles, capsules de bouteilles, armes, téléviseurs...) pour réaliser des œuvres inspirées de l'art aztèque, combiné à la modernité influencée par l'histoire passée et actuelle du Mexique. De grandes statues qui rappellent les divinités des temples aztèques représentent le monde actuel, avec ses drogues assimilées à des accessoires divins de notre époque décadente : l'alcool, la violence, l'argent, la publicité, la nourriture. Tout le thème de l'exposition est une critique puissante et traitée avec un humour noir, de la société de consommation, et ses abus, et de ce qu'elle a corrompu.

Tous les aspects sont abordés, la science abusive, l'éducation des enfants, la violence faite aux femmes, et la bêtise humaine. La vidéo est aussi utilisée, des écrans représentent la tête ou le corps de la statue et des montages de films sont diffusés en continu. On retrouve un mélange de la barbarie aztèque à travers les sacrifices humains mais transposée dans le monde contemporain avec le sacrifice de l'homme obligé d'ingurgiter une nourriture qui le tue. Les symboles religieux ne sont pas épargnés.

C'est une exposition choquante mais si vraie, sans concession, et l'art est présent partout, les objets sont très colorés, des couleurs vives forment des œuvres harmonieuses, mais lorsqu'on y regarde de plus près tout dans l'œuvre porte un message, et celui là n'est pas forcément le beau, mais le vrai.

Ensuite pat m'a déposée au Art Muséum d'Albuquerque, à ma demande, où j'ai pu, pendant une heure, admirer les armures et harnachements équins espagnols, les protections et armes guerrières des indiens, les chapelles privées d'époque, revivant les conditions de vie dès 1750, les équipements agraires, et l'histoire du début de la brutale colonisation espagnole.

Je n'ai pas eu le temps de rester autant que j'aurais aimé, car le musée fermait à cinq heures de l'après midi. J'en ai profité pour admirer les sculptures à l'extérieur du musée, il faisait froid, je me suis emmitouflée, en attendant mon taxi.

 

Art Histoire Albuquerque

 
 
 

Le danseur

 

The Prayer

 

Earth Mother

 

Les conquérants

 

L'arrivée des populations

 
 
 

Ballooning !

 

Samedi, j'avais prévu ce jour là un « ballooning »

Alors le « ballooning », c'est un parcours à travers le Rio Grande, en montgolfière. Je me suis levée à cinq heures du matin, pour faire quarante cinq minutes de route vers le nord d'Albuquerque . Le rendez-vous était prévu à six heures trente sur le parking d'un hôtel, à la sortie 191 du High Way Interstate 25.

Là un véhicule m'attendait, avec une remorque ; Un homme et une femme m'ont accueilli, le pilote et la personne auprès de qui j'avais réservé le vol.  Nous avons attendu l'arrivée des autres personnes car il faut être plusieurs pour programmer le ballooning, nous étions donc cinq : deux couples et moi. Puis nous avons récupéré une jeune fille sur la route, qui aide à la manœuvre au décollage et à l'atterrissage.

Nous avons encore fait un trajet de dix minutes, pour arriver sur un grand terrain dégagé, au milieu d'un troupeau de bovins !

En fait les animaux se sont approchés de nous en nous voyant arriver, c'était assez impressionnant, les bêtes n'avaient pas peur, nous étions plus inquiets qu'eux. A un moment ils nous ont fait face en  ligne, tout en avançant, et ils se sont arrêtés à quelques mètres de nous,  j'ai même cru que des mâles allaient nous charger ! Ils n'ont pas dû nous trouver à leur goût, car ils se sont lentement détournés puis sont repartis au trot.

 Il faisait froid, il y  avait un petit vent glacé. Je gardais les mains dans les poches de mon blouson, avec mon écharpe remontée jusqu'au nez, et la capuche remontée sur la tête.

Nous avons pu voir le montage du panier et le gonflage du ballon, j'ai fait un film, et pris des photos. Ensuite quand le ballon a été prêt, un joli gros ballon tout vert, le panier s'est redressé et nous avons vite grimpé dedans.

L'envol est surprenant, car en un rien de temps on se retrouve suspendu en plein ciel, sans rien avoir senti. Et puis le silence, le calme, le seul bruit est celui des brûleurs activés par le pilote, pour faire monter le ballon.

Nous sommes montés à jusqu'à 3400 pieds, ce qui fait un peu plus de mille mètres, et nous avons volé pendant une heure, en redescendant pour tourner, tout cela semblait si facile ! Le pilote a commenté le paysage, répondu aux questions et nous a laissé admirer les montagnes dans une légère brume vite dissipée par un soleil radieux.

Là haut je ne pensais à rien, j'ai pris des photos, regardé le paysage, j'aurais préféré être seule là-haut pour mieux apprécier le paysage et l'altitude. Il ne faisait pas froid, dans le panier je ne sentais pas du tout le vent, mais la chaleur des brûleurs, activés par le pilote de temps en temps, pour la manœuvre, ce qui m'obligeait à remonter la capuche, car je craignais que mes cheveux ne brûlent. Je n'ai pas vu le temps passer. La descente a été rapide, mais je ne m'en suis rendue compte qu'en voyant approcher le sol.

 Par contre, l'atterrissage fut rude : le panier a rebondi plusieurs fois sur le sol, m'obligeant à me maintenir fortement aux poignées intérieures, mais les autres passagers se sont accroupis au fond du panier, comme le pilote l'avait conseillé, portant tout le poids d'un côté, mois je me tenais à l'opposé, seul contrepoids, le panier a donc naturellement versé, et je me suis retrouvée suspendue au dessus des autres, tirant fortement sur mes bras pour ne pas tomber sur eux, parallèle au sol. Il a fallu tenir jusqu'à l'arrêt complet et jusqu'à ce que les personnes au sol accrochent le panier au véhicule pendant le dégonflage. Je ne sais pas combien de temps, cela m'a semblé long parce que mes bras portaient tout le poids de mon corps.  Après que nous ayons réussi à tous nous extraire de la nacelle, nous avons tous bien ri, car cela devait être assez cocasse à regarder.

Après le démontage de l'engin, nous avons eu droit à une collation, « champagne ceremony », avec un champagne qui est un vin mousseux, plus qu'un champagne, dans lequel les américains mettent du jus d'orange, (ça s'appelle un mimosa). En ce qui me concerne, même si ce n'est pas un vrai champagne, je n'ai pas voulu mettre le jus d'orange, « frenchie » oblige ! Puis un buffet de viennoiseries et de cookies avec du fromage à tartiner nous attendait sur une table dressée près du véhicule. Nous avons eu un cadeau gratuit, j'ai choisi un cruchon de voyage isotherme. Le tout s'est terminé vers 11 heures du matin.

Je suis rentrée au motel et j'ai dormi, puis Je suis allée rejoindre Pat chez elle, et nous sommes reparties visiter les environs de Albuquerque, à la recherche d'un sanctuaire où de grands oiseaux migrateurs s'arrêtent en cette saison, du côté de Bosque Farm. Nous n'avons pas pu le trouver mais j'ai pu admirer les ranches et les maisons de la campagne environnante. Nous avons ensuite dîné dans un autre des restaurants qu'elle aime bien, au Zea Grill. J'ai pris du Roasted Veel in french sauce, avec des épinards, très bon mais un peu trop salé et poivré pour moi.

 

 

 

Préparation de la nacelle

 

La mise en place du ballon

 

Le gonflage

 

L'envol : le sol vu d'en haut

 
 

La magie céleste

 
 

Les clôtures sont des pneus recyclés

 

Ballooning !

 
 

Vue de la nacelle

 
 
 
 

Atterrissage

 

Démontage

 

Champagne ceremony

 

Les derniers jours

 

Dimanche c'est le jour du Seigneur et tout américain qui se respecte va à l'église.  Pat m'a donc emmenée à l'office dominical de sa congrégation Alburquerque Center for Spiritual Living. Rien à voir avec l' Eglise Catholique Romaine, mais j'ai adoré cette expérience.

Tout d'abord l'office commence par un concert donné par un pianiste, un morceau de musique classique, non sacrée, puis viennent les prières de membres, puis encore un intermède musical, au violon,  et ensuite, le sermon du « minister ». C'est un discours spirituel et philosophique, celui-ci était consacré à la foi, sa manifestation et à l'acceptation des autres points de vue, et croyances. J'ai beaucoup aimé ce discours car j'y ai retrouvé ce en quoi je crois profondément : le respect mutuel, l'acceptation inconditionnelle de l'autre, le refus du jugement, l'abolition des préjugés. J'ai ressenti dans cette salle et cette assemblée ce que je reconnais être dans le comportement fréquent des américains que j'ai rencontrés : le respect, l'ouverture, l'amour de l'autre, la compréhension mutuelle, l'entraide.

Pat fait partie des membres « référents » de cette église, elle m'a donc présentée au Minister, qui est une femme d'une grande sensibilité et très fine. Nous avons un peu bavardé. Pat m'a expliqué que la plupart des américains donnent 10% de leurs revenus à leur église. Ils trouvent normal de donner de l'argent, car ils reçoivent une grande aide spirituelle de la part de leur congrégation. Cet argent sert à faire fonctionner l'église et permet d'organiser des spectacles gratuits dans l'église pour tous les membres de la communauté.

J'ai pu constater à quel point ces gens sont solidaires et comme ils sont heureux de se retrouver.

Moi-même j'ai été accueillie comme si j'avais toujours fait partie de cette communauté. C'est « amazing » comme ils disent, en français on dirait « époustouflant ».

Dimanche midi, nous avons déjeuné à Papadeaux, un restaurant spécialisé dans les poissons et fruits de mers. Là j'ai dégusté un saumon au beurre de noisettes, avec des haricots verts et en dessert un cheese cake praliné. ça se passe de  commentaires, j'en salive encore quand j'y pense.

Le dimanche après midi nous nous sommes promenées du côté d'un lac artificiel, et j'ai pris des photos des canards, très intrépides qui allaient vers les gens.

Le soir Pat a fait à dîner, un poulet cuit tout doucement au four, pendant des heures, et des légumes cuits à l'étouffée, un régal. Puis elle m'a mis deux films en français. Chouette soirée !

 

Le dernier jour

 

Lundi, je me suis levée tard, car fatiguée d'avoir veillé dimanche soir, je n'ai plus l'habitude. Nous avons continué nos balades dans les environs d'Albuquerque, et pris un thé à l'Annapurna, lundi soir nous avons passé du temps à discuter  de religion, de culture et d'expériences de vie, nous avons encore dîné chez elle, je lui ai fait une salade à la française, car je n'en peux plus de ces assaisonnements américains, gras et sucrés ; Pat a été ravie, pas très confiante en me voyant préparer ma sauce, mais elle a vraiment aimé et noté la recette.  Je lui ai fait mes adieux, et nous avons convenu de nous retrouver en juillet à New York, car elle a envie d'aller y voir ses enfants et petits enfants, et aussi me montrer cette région qu'elle connaît bien.

Voilà le périple à Albuquerque s'est terminé, et grâce à cette femme formidable j'ai pu vraiment apprécier cet endroit. Si vous passez à Albuquerque ouvrez grands les yeux et cherchez le détail qui tue !

 

 
 
 
 
 
 
 
 

The Balloonist Prayer

The winds have welcomed you with softness
The sun has blessed you with his warms hands
You have flown so high and so well
That God joined you in laughter
And set you gently back into
The loving arms of Mother Earth

 

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