3 avril 2009

3 avril

Vendredi en revenant de Botanic Garden, j’ai eu un accident sur la route, c’était ma faute, je n’avais pas vu le stop, il faut dire que la route sur laquelle j’étais est un  peu spéciale, le stop est sur la route principale, juste après des feux de signalisation, je ne m’y attendais pas, et comme je cherchais aussi ma route mon attention n’était pas à 100% disponible pour ma sécurité. Je n’ai rien eu, les personnes que j’ai percutées non plus, mais les deux véhicules sont bien amochés.

Des automobilistes se sont montrés très gentils et m’ont aidé à sortir de la voiture, et comme je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé, ils m’ont expliqué que j’avais grillé un stop. La police est arrivée ainsi que les secours routiers, dans les 5 mn suivantes. J’ai été examinée, sur place, ma tension, mon pouls, un palper du dos et du cou, vérification des yeux, et questions de routine sur ce que je sentais comme douleurs. Encore une fois très pro, ces américains. Cela a duré environ 10 mn, le personnel médical m’a recommandé d’aller à l’hôpital me faire examiner plus avant, mais je sentais que tout allait bien, seulement quelques douleurs musculaires dans le cou, les épaules et le dos.

Deux patrouilles de police se sont déplacées : la police routière et le shérif du district, pour faire le procès verbal. J’ai sorti mon passeport, mon permis français, mon permis international et le contrat de location du véhicule sur lequel apparaissait l’assurance. Les policiers n’ont rien compris à mes papiers et m’ont envoyé devant une cour de justice pour défaut de permis de conduire et d’assurance. Pour eux ce qui est étranger : « connaît pas ».

Ensuite un véhicule de dépannage a été appelé par la police, et les deux véhicules ont été enlevés et la route nettoyée en moins d’une heure. Le shérif a été très gentil et m’a demandé si j’avais besoin d’aide pour rentrer. Il ne pouvait pas m’accompagner car il ramenait les occupants de l’autre véhicule chez eux. Je lui ai donc demandé s’il pouvait appeler un taxi pour moi car j’avais bloqué mon téléphone par erreur la veille et dons je ne pouvais contacter personne. Il a demandé à la police routière de s’en occuper. L’officier de police a donc demandé un taxi et le sheriff s’est assuré qu’ils restent avec moi jusqu’à l’arrivée du taxi, ce que l’officier a fait mais à contrecœur. Là j’ai attendu pendant 1heure sur le bord de la route, un collègue de l’officier s’est arrêté et ils ont discuté entre eux, m’ignorant complètement. Au bout d’une heure, l’officier a estimé que c’était assez, il m’a donc embarquée avec mes affaires, sans ménagement, et il m’a « droppée » à la plus proche station servie près d’un téléphone.

De là j’ai appelé mon taximan, j’avais le numéro dans mes contacts.  Je lui dis que je suis à un K Mart, au coin de la 32ème avenue et Chandler, il me dit qu’il arrive.

Problème, ce n’était pas un Kmart (boutique) mais un Kpoint (station service avec boutique). Les enseignes se ressemblent mais ce n’est pas pareil. Résultat des courses j’attends  encore une heure. Les policiers de la route passent deux fois pour me demander ce que je fais là et si j’ai besoin d’aide, je leur explique que j’ai été « jetée » là par un de leurs collègues et que j’attends mon taxi.

Je commence à voir des gens pas très catholiques tourner deux ou trois fois autour du Kpoint, me demander si je fume, ou si j’ai besoin d’autre chose. Je réponds que « non, j’attends le taxi qui doit arriver bientôt ». Voyant le manège, un jeune homme qui travaille dans le magasin sort et me demande si tout va bien, je lui explique ce qui m’arrive et lui demande de rappeler mon taxi en expliquant où je suis parce que je pense que je me suis peut être trompée en appelant la première fois. Il accepte gentiment et me propose de prendre une boisson gratuitement, et il me dit qu’il surveille de l’intérieur du magasin, je me sens rassurée.

Les gens qui passent me prennent pour une « Homeless » (sans abri), et me regardent avec méfiance, parce que j’ai tous les sacs de mes achats à LA et Vegas, que je gardais dans la voiture en attendant d’aller les envoyer par la poste à Nouméa. Certaines personnes me disent bonjour, des  jeunes s’arrêtent juste devant moi et me lancent des « jokes » (plaisanteries douteuses) et d’autres passent en voiture et me crient « GO HOME ! » (Rentre chez toi !) Je garde mon calme et observe tranquillement toute cette engeance,  je mets mes écouteurs sur les oreilles et j’écoute ma musique. Je réponds aux invectives par un sourire discret, façon de dire : « Cause toujours, tu m’intéresses ! » J’attends encore 30 mn, et enfin mon taxi arrive. Il est tout content de m’avoir enfin trouvée, il s’inquiétait pour moi et n’arrivait pas à me joindre sur mon portable, et pour cause, il ne fonctionnait pas. Je donne un Tip au garçon qui s’est montré si gentil, il refuse mais j’insiste.

Je raconte mon histoire à Monty, qui est consterné et désolé pour moi, comme il avait parlé de moi à sa mère, il me dit qu’elle s’était aussi inquiétée pour moi, parce qu’il ne m’avait pas trouvée. Enfin il me ramène et nous prenons rendez-vous le lendemain pour aller chez Hertz pour voir ce qui va se passer ensuite.

J’étais quand même inquiète car bien que j’aie précisé à la l’agence de location que j’avais besoin de l’assurance, raison pour laquelle j’ai payé le double du prix prévu, je n’étais pas tout à fait rassurée sur la validité de mon assurance, j’ai relu tout mon contrat et comme ce n’était pas clair du tout j’ai donc passé une mauvaise nuit, à me faire du souci, mais en me disant que tout de même que j’avais pris les précautions au départ donc je devais être couverte.

Le lendemain, je trouve l’adresse de l’agence Hertz la plus proche et Monty m’y conduit,  là après avoir regardé mon contrat, l’agent me dit que c’est ok, j’ai pris une assurance donc tous les frais sont pris en charge. Il faut que j’appelle Los Angelès pour les formalités et la déclaration de l’accident, et je pourrai faire l’échange de véhicule ensuite pour continuer ma route.

Je demande à Monty de m’emmener à une boutique AT&T pour débloquer mon portable, une fois le nécessaire fait, il me dépose à le bibliothèque publique d’où je peux me connecter gratuitement avec le wifi pour contacter Los Angeles car je préfère leur envoyer un mail, à cause de cet infernal accent américain, j’arrive à comprendre les gens quand ils me parlent, mais au téléphone c’est plus difficile.

Finalement je ne peux pas les contacter par mail, je décide donc d’essayer de leur expliquer au téléphone. Et là encore, chapeau les américains : la dame que j’ai au téléphone, en entendant mon accent, me demande tout de suite ma nationalité et nous met en ligne avec un interprète, ce qui facilite grandement les explications. Et je fais donc tranquillement ma déclaration, je prends tous les renseignements sur les démarches à faire ici, à Phoenix et je leur explique que je dois aller devant une cour de justice pour justifier de ma bonne foi et produire mon assurance et mon permis de conduire. L’agent Hertz s’étonne de cette procédure, mais me dit que c’est purement un réflexe policier, et de ne pas m’inquiéter.

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Commentaires

  • Monte L. Eddington AKA Phoenix Taxi Driver
    • 1. Monte L. Eddington AKA Phoenix Taxi Driver Le 07/04/2010
    Patricia how are you my friend? i just recently saw a movie that has put you in the front of my mind and i have been frantically searching for your information and i am glad i found it. the movies name is safe harbour it has a website at www.safeharbourmovie.com if you cant find it send me your mailing address and i will send you a copy of the movie as a gift. i'd like to talk to you if you want to call me at (602)472-2410 or send me your number and i will call you. i hope all is well with you and i look forward to talking to you soon.

Ajouter un commentaire