Notre dimension

Notre dimension 

Il existe vraiment différents mondes, ce sont des endroits auxquels nous accédons en fonction de l'orientation de notre esprit. Ces mondes que nous ressentons comme différents ne sont que les parties d'un puzzle géant.

Si nous voulons vivre une vie ordinaire, dans le monde ordinaire, sans effort et sans questionnement, il suffit de construire atour de soi les conditions de ce monde : travail, confort physique, logement rassurant, télévision pour occuper les moments " vides" et radio en permanence pour être noyé dans une ambiance qui nous évite de nous poser des questions. "Ah que c'est bon de dormir, insouciant dans un monde qui se prend trop la tête !" Je le sais parce que je l'ai vécu, c'est une forme de bonheur.

Mais cette forme de bonheur finit par craquer, car nul ne peut ignorer le  monde à l'extérieur de sa bulle quand il vient frapper à ta porte, à moins de le vouloir.

Si nous choisissons une vie tournée vers la recherche de sens, là c'est différent car la jolie toile du petit confort personnel nous paraît bien fragile, comme un voile posé devant l'entrée d'une galerie qui nous paraît bien sombre. Il faut alors avoir le courage de lever le voile, et de s'engager dans ce qui nous paraît obscur, au prime abord. Mais notre regard s'habitue à l'absence de luminosité et des reliefs apparaissent, des contours se dessinent. 

Notre capacité d'adaptation est infinie. Nous finissons par voir un chemin et apercevoir une petite lueur qui grandit au fil de notre progression. Alors parfois nous avons envie de faire demi tour, retrouver ce confort facile, et nous le faisons...

À la porte d'entrée nous entendons un vacarme assourdissant et la violence de l'éclairage artificiel nous brûle les yeux. Notre esprit devient confus au milieu de toutes sollicitations  sensorielles brutales et continues. Parce que nos sens se sont aiguisés et ont trouvé la juste mesure de ce qui leur convient, toute stimulation extérieure devient désagréable, voir douloureuse... nous avons un choix à faire. Il est toujours possible de retourner vers ce que nous avons connu, mais notre être pourra-t-il s'en satisfaire? 

Et puis il arrive un moment où l'on s rend compte que ce chemin que l'on a pris par curiosité, devient une route, avec des étapes, avec de plus en plus d'éclairages, et nous avançons de plus en plus vite, et quand nous nous sentons aspirés par ce qui nous attire, il n'y a plus de retour possible. Il n'y a plus non plus de réflexion cohérente, nous pénétrons dans un autre monde, une autre façon d'exister.  Ce n'est plus la pensée chargée d'histoire et de mémoires qui nous guide. C'est le ressenti. Nous sommes vivants, acteurs de nous mêmes, nous ne vivons plus dans un décor qu'on nous a dessiné, nous construisons ce décor.

Alors nous faisons le choix de ce qui nous convient, en harmonie avec ce qui nous entoure. Nous nous éloignons de tout ce qui ne rentre plus dans le cadre de notre évolution. Nous commençons à prendre des distances avec une forme du monde physique, nous parlons aux animaux, nous parlons aux plantes, nous parlons à l'Univers. Et dans l'univers il y a les autres ...que nous voyons désormais comme une image de ce que nous étions, de ce que nous sommes encore quelque part au fond de nous, alors nous comprenons que tous ces autres, c'est nous, à différents stades de notre évolution. 

Nous réalisons que le temps et l'espace sont imbriqués, qu'il n'y a pas de séparation. C'est notre pensée qui a organisé cette séparation parce qu'elle n'arrivait pas à intégrer l'unité espace-temps.

Et comme nous sommes au sein de ce monde physique et matériel que nous avons créé...nous prenons alors des orientations de vie qui permettent d'exister de façon physique, mais en gardant et développant notre dimension extrasensorielle.

Toute forme d'existence et de pensée est une déformation, une torsion de ce qui Est. C'est pourquoi nous la qualifions d'illusion.  5/6/2017