Réalité ou vérité, subjectivité ou objectivité

Vérité ou réalité, subjectivité ou objectivité



La subjectivité c'est tout ce qui se rapporte à soi, ce qui est empreint d'émotion, Parler de soi, se donner en exemple, faire le rapprochement avec ce que l'on ressent. Être subjectif c'est parler à la première personne, donner son avis. Etre objectif c'est citer une expérience, même sa propre expérience tout en se gardant bien de s'autoriser à émettre un jugement personnel sur cette dernière.

Comprendre c'est assimiler une connaissance avec ses implications, c'est être capable d'analyser sa connaissance, et d'en démontrer les mécanismes.

La connaissance et la compréhension sont issus du déterminisme, car en dehors du déterminisme on peut admettre un doute raisonnable face à la réalité que l'on a transformée en vérité. En dehors du déterminisme il est imprudent d'affirmer une chose ou son contraire.

Celui qui détient le pouvoir c'est celui qui sait. Et celui qui a envie d'avoir le pouvoir va faire croire à tout le monde qu'il sait. Et pour cela, il va soit travestir la réalité des faits ou bien simplement inventer des faits qui, répercutés par le nombre, deviendront une forme de réalité reconnue par tous.

Qui n'a pas une fois dans sa vie inventé un tout petit truc, pour diverses raisons, auquel il s'est mis à croire à force de l'entendre revenir à lui comme une réalité ? Ce tout petit  truc peut être un mot, un acte, ou un sentiment, auquel on donne vie et auquel on veut croire, et qui à force créée sa propre réalité.

Cela est pourtant un mensonge, au départ et le reste à l'arrivée car il y a au fond de chacun de nous une conscience qui sait, qui parfois nous laisse oublier les choses pour un temps et qui un jour se rappelle à notre souvenir, vient nous hanter, jusqu'à ce ce que nous faisions sortir la vérité. Et que nous admettions notre mensonge.

Donc la réalité, et la vérité sont deux choses bien différentes. La réalité est ce qui est réel, ce qui existe, ce que l'on peut démontrer, et la vérité est ce qui est vrai, initial et non corrompu.

Chacun peut vivre dans sa propre réalité, mais il n'existe qu'une seule vérité.

Lorsque j'exprime que j'ai compris quelque chose, c'est que je suis capable d'en analyser et et d'en démontrer le bien fondé, la réalité.

Le paradoxe est le propre de l'esprit immuable confronté à la nature humaine qui n'arrive pas à se suffire de la réalité démontrée.

Mon esprit cartésien accepte le paradoxe mais juste à cause de son origine humaine dominée par sa propre subjectivité.

Quid du mensonge ?

Mentir c'est exprimer une chose qui n'est pas vraie. Mais est-ce que l'on ment quand on énonce une réalité qui est issue d'un mensonge devenu la réalité ?

Quand on énonce une réalité, on dit la vérité, car on dit ce qui est et non pas comment cela a été. La réalité a un contenu temporel : ce qui existe,est réel, présent, et donc vrai.

Et c'est là que réside toute la complexité de l'esprit humain qui confond la réalité d'aujourd'hui bâtie sur le mensonge d'hier, et le mensonge, qui est et vit ailleurs, dans un autre temps et qui a créé sa propre réalité.

Alors que faisons nous de ce mensonge ? Doit-on rendre le pourvoyeur initial de ce mensonge responsable de cette réalité que chacun de nous a transporté, répercuté, et validé ?

C'est à chacun d'entre nous de répondre à cette question car comme tout ce qui fait ce que nous sommes, nous avons chacun sur nos têtes la responsabilité de nos actes, et de nos paroles.

Et si nous ne voulons pas avoir un jour à se poser cette question, il y a une règle à respecter et appliquer : Je ne dis que ce que je sais, parce que je peux démontrer que ce que je dis est la vérité.

Et là le mensonge devient une fantaisie de l'esprit qui n'engage plus que celui qui l'exprime. Il perd de sa force, il perd de son intérêt et disparaît peu à peu de nos vies, naturellement.

 

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