Créer un site internet

Les îles Loyauté

 

 

L'île de Lifou est diviséé en 3 districts, le Wetr ( se prononce "ouetch") au nord, le Gaïcha ("gaïtcha") au centre et le Lössi ("leussi')au sud. Ces districts sont dirigés coutumièrement par 3 grands chefs.

La "capitale" de Lifou c'est Wé où sont concentrées les principales entités administratives : la mairie, la Province des Îles, la Subdivision Administrative, dirigée par le comissaire délégué représentant l'Etat, le dispensaire (il gère une petite structure hospitalière) qui dépend de la Province des Îles, la poste qui dépend de l'Office des Postes et Télécommunucations dont la Direction Générale est à Nouméa et qui dépend du Gouvernement de la Nouvelle Calédonie, un tribunal de première instance, la gendarmerie nationale .

Wé est à cheval sur les 3 districts, afin de préserver un équilibre au sein des relations entre les coutumiers et les instances administratives. Cependant la plupart des bâtiments sont sur le Gaïcha.

J'ai vécu 6 ans à Lifou, j'y ai fait des rencontres inoubliables, pour vivre à Lifou il faut avoir un état d'esprit bien ouvert et s'adapter. La vie à Lifou n'est pas la même si vous y venez en touriste pour quelques jours, ou si vous y travaillez et vivez. C'est un lieu de vie extraordinaire de beauté. La population y est très accueillante et attachante. Mais comme partout dans le monde rien n'est parfait.

Il faut savoir qu'à Lifou la langue officielle c'est le français mais la langue principalement parlée c'est le Drehu ("Djeou"). Partout où vous allez, les gens entre eux s'expriment "en langage". Même travailllant à la poste, il était courant que mes clients viennent avec un "traducteur", surtout les vieux, pour une ouverture de compte ou un abonnement téléphonique. J'ai même reçu un jour, un adolescent  accompagné de sa mère, et c'était la mère qui traduisait. Bien sûr la majorité des gens parle le français, mais pour ceux qui vivent essentiellement dans des tribus éloignées et qui en sortent peu, parler français est difficile, car ils l'utilisent uniquement à l'école, et avec les "Kamadja" (c'est par ce mot que les Lifou appellent les blancs mais littéralement cela veut dire "ceux qui ont la peau rouge"). Et ces tribus là ne sont pas des destinations touristiques, donc les visiteurs ne font qu'y passer.Même au guichet, je n'entendais mes collègues parler en français que quand ils avaient une clientèle "non Lifou" : qu'ils soient européens, africains, asiatiques, polynésiens ou des touristes du monde entier, car presque toutes les ethnies sont représentées à Lifou, en très petit nombre, mais très variée.

A Lifou il n'y a pas beaucoup de distractions au quotidien, les restaurateurs et les hôteliers organisent des manifestations de temps en temps, les particuliers organisent des soirées privées, ou des bals avec entrée payante. Ces manifestations ont du succès auprès de la population locale qui aime bien se divertir, à condition que cela ne termine pas par une bagarre, cannabis et alcool aidant. D'ailleurs  les services de sécurité se développent de plus en plus et les organisateurs tiennent compte de ces éventuels dérapages. Mais l'île est plutôt rythmée par les  évènements religieux, et le calendrier des fêtes coutumières.

A titre personnel, j'allais peu dans ces bals car cela n'était pas recommandé d'y aller seule, par contre j'avais mon petit réseau d'amis proches et nous nous retrouvions au Restaurant Madinna, un établissement situé à Wé, spécialisé en cuisine guyanaise et antillaise, d'un niveau de prix très abordable, tenu par un couple d'amis   antillais pourvus d'un grand sens de l'accueil et d'une gentillesse légendaires. Nous avons vécu des soirées mémorables, au punch accompagné d'un bon boudin et des accras, tout cela "fait maison", de bons plats épicés et relevés selon le goût de chacun, cuisinés avec beaucoup d'amour par Marie-Andrée et son mari Raphaël. Avec les discussions politiques, philosophiques et l'humour, tout cela avec en bruit de fond les vagues de l'Océan venant teminer leur voyage sur la plage de Chateaubriand, au pied de la terrasse du restaurant. Et ces soirées se terminaient souvent sur la piste de danse improvisée, au son du Zook, du Kanéka, et du Reggae.

Si vous voulez voir à quoi Lifou ressemble, cliquez sur le lien ci-dessous.

La page que vous visiterez est incomplète, notamment en ce qui concerne les possibilités d'hébergement et l'ébauche d'analyse politique de la société Kanake est trop rapide, car ce n'est pas du tout une société démocratique, elle s'apparente plutôt à une conception Moyenâgeuse du pouvoir des chefs et de l'influence des clans, même si la parole semble "libérée", elle est truffée de non-dits.

Cependant  les photos vous enchanteront.

http://arys.free.fr/NC/tour/lifou.html

 

 

 

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Commentaires

  • sd
    • 1. sd Le 14/07/2009
    dsad
  • sd
    • 2. sd Le 15/07/2009
    dsad

Ajouter un commentaire

 
×