Santa Fe

J' ai quitté d'Albuquerque le mardi 21 avril.

J'ai démarré mardi matin vers 09 :00 du matin, en direction de Denver. Il faisait très beau, je me suis tartinée de lotion solaire, obligatoire maintenant pour moi dès que je mets le nez dehors.

J'ai repris le HWY I25 ; et puis tant qu'à faire je ma suis arrêtée à Santa Fé. Cette bourgade est un petit centre entièrement dédié au tourisme, toutes les habitations sont pratiquement dans le style mexicanos, dans le style pueblo. Et chaque maison a sa clôture en bois, qui semble avoir été construite il y a des siècles, mais pour la plupart, c'est voulu, et si ça se trouve elle a été installée hier.

Mais ça fonctionne, Santa Fé est une ville à part. Il faut aller jusqu'à la place de Santa Fé où se trouve la magnifique Eglise gothique de Loretto. Dans la petite chapelle, édifiée en 1873, l'escalier est réputé : c'est un escalier en bois, qui provoque l'admiration et la stupéfaction de bien des architectes, il est en colimaçon, il a deux  circonvolutions de 360°. Il tient d'une façon inexplicable sans aucun support central, et est ainsi appelé, l'escalier de St Joseph ou l'escalier miraculeux. Il est construit dans une espèce de bois inconnue, et est entièrement chevillé, sans aucun clou ni colle.

Santa Fé a été fondée par les espagnols en 1610, 10 ans avant que les Pilgrims ne s'établissent en Nouvelle Angleterre. En 1622 l'Eglise  de St Francis fut construite, le 25 avril 1812  l'ordre des sœurs de Loretto fut fondé au kentucky. En 1823,  les espagnols accordèrent l'indépendance au Mexique qui céda alors le Sud Ouest de son Territoire aux Etats Unis. Le Vicariat du Nouveau Mexique fut instauré et les sœurs de Loretto répondirent à l'appel de l'Evêque Jean Baptiste Lamy afin de venir enseigner à Santa Fé. Plusieurs groupes de sœurs se succédèrent à Santa Fé et en 1873 la construction de la chapelle de Loretto commença, et elle se termina en 1878.

Je me suis arrêtée un moment dans cette chapelle chargée d'histoire, il est difficile de s'y recueillir car un haut parleur diffuse en continu des informations sur la chapelle et sa construction,  interrompues par de la musique sacrée. J'y  ai quand même fait mes dévotions. Car malgré cet acharnement commercial, il s'y dégage une atmosphère fortement empreinte de spiritualité.

J'ai fait quelques achats à Santa Fé, un petit tapis et un poncho faits main par les indiens Zapotecs.

Puis j'ai visité les quartiers environnants et pris des photos notamment des marchés ouverts, où l'on vend des vêtements importés d'Inde ou de Thaïlande, au milieu d'artisans qui fabriquent des flûtes ou des objets coloré en bois, ou vendent des peaux de vaches, des couteaux, des suspensions mobiles argentées, etc. J'ai dégusté un hot dog sur la place, délicieux avec une vraie saucisse de bœuf dans un petit pain brioché. Puis je suis allée prendre un café dans un Starbuck  après avoir cherché ma voiture pendant un quart d'heure, car en me promenant dans toutes ces rues colorées et animées, j'ai perdu mon chemin ! Bizarrement, j'avais garé ma voiture juste devant le Starbuck, sans le faire exprès ! Dans cet établissement j'ai croisé un artiste assis au milieu, en train de croquer les clients, avec des crayons de cire. Je suis allée discuter un peu avec lui, c'était un homme noir, d'un âge avancé, avenant et très souriant.  J'ai regardé ses dessins, et nous avons plaisanté un moment puis j'ai repris ma route.