Divagations

La vie est bizarre, le monde étrange, je n'en finis pas de regarder, d'écouter, d'entendre...mais je parle de moins en moins... pour dire quoi ? A qui ?

 A celui ou celle qui a envie de m'entendre.

J'ai la chance de vivre dans un endroit en  hauteur, où tout s'arrête, le tems, la vie, l'espace d'un instant, d'une journée. Là où, quand mon voisinage prend conscience de la beauté du silence et de la grandeur du calme, la vie devient un long fleuve tranquille. Les soucis restent au bord de la route, 9 km plus bas, c'est une bonne distance. Le chemin de terre qui longe ma maison n'est pas trop fréquenté, seuls les gens qui vivent ici l'empruntent, et quelques entreprises de construction.

Tout serait parfait si certaines cultures ne s'entrechoquaient pas avec autant de violence. J'ai choisi cet endroit pour trois raisons, l'isolement, la nature, le caractère multiculturel pour l'enrichissement personnel : mes voisins sont tahitiens, indonésiens, mélanésiens, wallisiens, européens.

J'ai constaté que tout le monde aime la quiétude des lieux mais n'a pas le même sens du respect de la tranquillité de l'autre. Dans toutes les cultures on trouve des gens tranquilles et des gens bruyants,mais certaines cultures sont plus envahissantes que d'autres. Au phénomène culturel, s'ajoute l'âge des gens. Les gens jeunes, en pleine activité sont socialement reliés au monde et à la technologie, et de nos jours la technologie est bruyante, intrusive, voyeuriste.

Pour peu que votre voisinage ait des habitudes de vie communautaires, et fasse partie de cette jeunesse qui n'existe pas si elle n'envahit pas tout l'espace visuel et auditif de sa zone d'habitation, le calme et la beauté de la nature ont du mal à résister à l'envahisseur, et votre quiétude est alors bien compromise.

Que vous reste-t-il, alors ? Discuter, tenter d'expliquer votre point de vue, parfois ça marche, parfois non. Dans mon cas cela a un peu amélioré les choses, mais le succès reste très limité. Alors on ne sait plus où s'isoler davantage, car la civlisation vient touours frapper à votre porte. Faire appel à la force publique ? Je ne suis pas fan, cela empoisonne plus les relations que cela ne résoud les conflits. Accepter que les autres colonisent votre espace de vie, c'est une solution, mais que devient la qualité de vie ? Nous vivons stressés, contrariés, nous devenons des malades, nous ne pouvons plus respirer, nous mourrons. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait à la nature et à beaucoup d'espèces animales. C'est aussi ce que font les multinationales aux peuples premiers. Partir ailleurs ? Dommage de quitter un endroit que vous aimez. En fait ce sera un petit mélange de tout.

Cela me fait penser qu'il y a trois choses dans la vie qui n'ont pas de prix, sans lesquelles on ne peut pas vivre, la tranquillité de la nature, la lumière et l"eau.

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