Mais où donc vivons nous !!

Même au paradis on vit dans la merde

Je me promène partout, souvent j'emprunte un chemin alors que je ne sais pas où il va déboucher. Or la nature a horreur du vide, donc elle s'installe et se développe partout où elle le peut. J'ai découvert ainsi plusieurs petits sentiers dans Magenta, entre le Golf de Tina et l'aérodrome de Magenta. Ces endroits sont pratiquement tous habités par des squats, et ces squats ont développé des dépôts d'ordures. Puis des gens ont découvert ces petits dépôts d'ordures et ils les entretiennent jalousement. Ma conclusion, c'est que la belle ville de Nouméa est une jolie fille qui sait bien se maquiller et se parer des plus beaux atours pour plaire à ses prétendants, mais surtout ne cherchez pas à voir ce qu'elle cache en dessous, ce n'est pas très beau, ni très propre !
Il vaut mieux aussi éviter de tenter la grande balade derrière la plage du Kuendu Beach, car une fois passé le joli bord de mer qui longe le Centre Hospitalier Albert Bousquet, ce ne sont que squats, ordures et insécurité.
En fait ce sont surtout les quartiers nord de la ville car personne ne se préoccupe des gens qui vivent là, il est vrai qu'il fait meilleur vivre dans les quartiers sud..., pour le moment, car la gangrène de l'urbanisation à outrance, sans développer des services annexes de qualité, finira par gagner le sud de la ville. Elle en a déjà pris le chemin.
Il est vrai que l'importance des montant des loyers, et du prix des constructions entretient la différence et donc la population prise en charge socialement par la Nouvelle Calédonie, et la Province Sud n'a pas accès aux logements disponibles dans les quartiers sud. Ce qui est un gage de tranquillité, et je sais de quoi je parle !
Je fais partie d'une tranche de population dite "moyenne" qui vit dans un quartier du nord. J'avais le choix entre être propriétaire c'est-à-dire payer une traite de maison et me priver du reste, ou être locataire et vivre en appartement, et profiter de pleinement de mon temps et de mon argent. J'ai opté pour un appartement en location. Ensuite j'avais le choix entre un grand logement avec jardin dans un quartier nord ou un petit logement avec balcon dans un quartier sud. Là aussi j'ai opté pour la meilleure qualité de vie au quotidien, donc dans le quartier nord.
Mais en faisant ces choix je n'avais pas conscience de la dégradation de la société et que les quartiers populaires sont devenus des lieux de vie aussi dangereux. Les cambriolages y sont fréquents. Je ne savais pas que les gens puissent être aussi sales, irrespectueux des autres, jaloux. Pour toutes les personnes qui pensent que vivre en Nouvelle Calédonie, c'est vivre au paradis, détrompez vous, ici c'est comme partout. Si tu as des moyens, tu seras bien logé, bien nourri et tu auras une vie de rêve, si tu es dans la classe moyenne, tu t'en sortiras bien, mais ton environnement de vie ne sera pas génial, si tu es pauvre, alors malheur à toi !
A savoir quand même que notre île reste très belle et, si on n'y regarde pas de trop près, on y passe des moments extraordinaires !
Par contre la saleté est omniprésente, les gens gaspillent l'eau, la terre est exploitée par des agriculteurs qui la bourrent de produits toxiques pour le profit : il n'y a pas de marché bio à Nouméa. Et même les agriculteurs en tribu utilisent des engrais, Le seul moyen de manger autre chose que des pesticides et des engrais, c'est de faire soi-même son potager.
Les îlots environnants qui ne sont pas gérés pas des complexes hôteliers sont de vrais dépotoirs. Les plaisanciers, les touristes, les habitants, bref, tout le monde attend des pouvoirs publics le nettoyage et le ramassage des ordures mais pas un individu ne pense que le simple geste de préserver l'environnement commence par éviter de jeter des détritus partout, et doit émaner de chacun d'entre nous.
Les populations que l'on croirait les plus proches de la nature sont celles qui polluent le plus. La société de consommation est passée par là, mais ces entités locales d'origine n'ont pas la fierté de leur terre, car s'ils l'avaient vraiment, dans les endroits où ils vivent en majorité ils préserveraient leur nature, et mettraient à l'amende ceux qui l'abiment. Cela pourrait réveiller les consciences des gens des villes qui viennent en touristes chez eux.

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

 
×