Soir

 

Est-ce un soir à nul autre pareil
Que par hasard, tendant l'oreille
J'entendis les murmures fous
De ma lyre, de ma muse
Qui chaque jour à l'esprit frappe
Et que j'ignore et qui s'en va
Puis insatiable me poursuit
Attend que je l'écoute et gratte
Le papier encor vierge
Et mette de l'ordre dans mon être.
J'attends toujours et toujours
Cette inspiration qui me fuit
Alors que sans cesse et sans hâte
Ma muse vient, guette et repars.
II est des lendemains amers
Où je me lève, le coeur de travers
Espérant que vienne la joie,
Que je chasse quand je la vois
De quoi suis-je donc faite
De quel bois, de quelle bête
Pour que dès que l'on sourit
Je me sauve, me cache et fuis
Et lorsqu'enfin le malheur rôde
Je sors en ma plus belle robe
Et l'accueille à bras ouverts
Sachant encore vers quel désert
Quel désespoir, quelle infamie
II m'entraîne, me perd et me nuit.

Iaroslav

 

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